1) La présence mouvementée des sœurs de La PROVIDENCE à OLIVET
Les Sœurs de la Providence de Ruillé-sur-Loir, dans la Sarthe sont appelées à Olivet en 1844, par M. de Mainville, maire de cette commune. Elles dirigent l'école communale jusqu'en 1848. Elles sont au nombre de trois : une pour visiter les malades et les deux autres pour faire l'école aux enfants de la paroisse (160 enfants).
- En 1848, une nouvelle municipalité chasse les religieuses de l'école communale.
Des personnes charitables, notamment Monsieur le Curé et Monsieur Jourdan, désirant conserver l'établissement religieux, organisent une souscription et installent les sœurs dans « la maison de St Louis » où elles feront la classe.
- Au mois de juillet 1850, les bienfaiteurs demandent une sœur pour tenir une salle d'asile (c’est-à dire une école maternelle).
- En décembre 1851, une nouvelle municipalité vote, à l'unanimité, pour la réintégration des religieuses.
- En 1864, les religieuses sont autorisées à ouvrir un internat.
Grâce aux bienfaiteurs, les sœurs ont bénéficié de moyens d’existence, puisqu’en 1885, Sœur Anne-Marie déclare en mairie diriger l’asile dans un immeuble appartenant aux sœurs (11 ou 15 rue de la mairie) et en 1898, elles sont habilitées pour un internat de 52 élèves.
- Le 14 février 1902, dans un contexte très anticlérical, le Conseil Municipal, lors d’une séance qui fut l’une des plus mouvementée de l’histoire d’Olivet, rejette la demande en autorisation des sœurs de La Providence. Les sœurs quittent l’école et le pays dans une ambiance tumultueuse, sous les cris de la foule : « Vive les sœurs » !
- Le 15 mai de la même année eut lieu la réouverture de classes pour les filles tenues par « Dames » religieuses sécularisées (elles reprennent l'habit civil). Les religieuses reprendront le costume en 1940 (gouvernement de Vichy).
Grâce aux donateurs, des bâtiments sont construits, des propriétés achetées, pour y installer les sœurs de la Providence avec internat, externat et salle d’asile, sur des terrains situés entre la médiathèque actuelle et la rue des écoles.
2) L’origine du collège
Près de l’église et du presbytère, sur les bords du Loiret, un terrain planté d’arbres et de vignes offre un magnifique emplacement, assez vaste pour permettre de bâtir un cercle, ainsi que cours et terrasses aux membres du Cercle St Joseph (dont l’objet est la formation religieuse des jeunes gens).
- C'est vers 1863 que Monsieur Jourdan en décida l’achat, et fit construire deux grands bâtiments identiques : le premier, près de l'église, est destiné à l'enseignement, le second bâtiment, près des terrasses du Loiret, est affecté au patronage appelé « Cercle St Joseph ».
Sont hébergées également dans ce bâtiment « l’Union sportive St Martin », ainsi que « l’Harmonie St Joseph ». - En 1877, deux ailes supplémentaires complètent l'édifice : l'une à l'ouest comprend chapelle et salle de jeux, l'autre renfermait une salle de théâtre.
- En juillet 1904, les Frères des Ecoles Chrétiennes sont aussi expulsés mais l’école chrétienne de garçons reprend son activité en octobre 1904, avec des enseignants non religieux.
Sont donc implantés sur OLIVET deux Etablissements Scolaires Privés Catholiques :
- Au 91 rue du Général de Gaulle, l'école de filles, Notre-Dame de la Providence, sous la tutelle congréganiste des Sœurs de la Providence.
- Au 46 rue Pierre Beaulieu, 1'école de garçons, St Joseph, tenue par les frères des écoles chrétiennes puis par des laïcs, sous tutelle diocésaine.
L'école des filles propose des classes maternelles, primaires, un cours complémentaire avec de la comptabilité, un enseignement ménager. L'école de garçons est essentiellement maternelle et primaire avec 3 classes, une classe accueillant parfois 54 élèves !
3) Le collège, des années 1960 à nos jours.
En 1967, sous 1'égide du Père GREFFIN, Curé d'Olivet, les Sœurs de la Providence s'installent au 46 rue Pierre Beaulieu et restructurent 1'ensemble des Ecoles Catholiques de la ville.
Ces écoles deviennent mixtes. Au 91 rue du Général de Gaulle, s’installent les classes maternelles et primaires. Au 46 rue Pierre Beaulieu, les classes du Cours Complémentaire qui porte désormais le nom de La Providence. Ce dernier accueille alors 209 élèves répartis en 8 classes.
La congrégation des sœurs de La Providence, qui avait gardé la direction des écoles, quitte Olivet en 1993.
L’ancien théâtre a fait place à un nouveau bâtiment pour les collégiens depuis 1994 et en 2010 le bâtiment Saint Joseph a été complètement réhabilité et la première terrasse aménagée.
Aujourd’hui le collège compte 16 classes, et plus de 440 élèves ; il y a donc près de 900 élèves scolarisés de la maternelle à la 3ème dans l’ensemble scolaire Notre-Dame de la Providence d’Olivet.
